On a vu récemment dans le Grand Bois Commun, des feux joyeux et des fous chantants qui devisent sous la lune froide et belle du printemps. La Sève au bec. La sève monte.
On a vu récemment dans le Grand Bois Commun de généreuses interventions pour soulager les voisinages et les passants des arbres qui tombent sous l’effet des vents. Foule de ces géants tombés préparent silencieusement l’humus d’un plus riche demain.
On a vu récemment dans le bois des savants promenants qui observent, recensent et encensent les richesses discrètes du trésor écologique. La sève circule.
On a vu récemment dans le Grand Bois Commun, des jeunes émerveillés par la beauté des arbres construire leur slam urbain au diapason du commun sur le thème de «J’aime!». Le potage des potimarrons du Joli bois réchauffait l’inspiration sonnante des premiers soleils suscitée par les Lézarts urbains : ces jeunes de la Providence ont chanté dans le bois puis porté cette connexion de révolte et d’amour sur les planches du Centre culturel d’Anderlecht.
On a vu récemment dans le Grand Bois Commun les bourgeonnements des mille plants de la haie vive et du verger qui répondaient aux gazouillements incessants. Le Warichaix du Saint-Antoine se construit au rythme lent des saisons.
On a vu récemment des gens qui cherchent, qui accompagnent et qui gèrent - hé oui! -, qui cherchent à inventer, qui cherchent à travailler dans le sens, qui cherchent à préserver, qui cherchent à relier. Une sacrée biodiversité de communauté écologique dis-donc. La sève nourrit et rassemble.
On entend souvent dans le bois la sève qui circule lentement, la puissance de la nature qui existe harmonieusement, la force de la vie diverse et riche. La vie qui n’a d’autre idée que vivre. Doucement.
On vous a vu·e·s récemment dans le Grand Bois Commun, et ça, ça fait du bien!