Le sujet est délicat, surtout au Grand Bois dont une partie devrait être classée prochainement en réserve naturelle.
Le sanglier a connu récemment une évolution démographique et géographique importante. Il a traversé le sillon Sambre-et-Meuse pour atteindre le nord de la Wallonie et la Flandre. Sa présence dans le Bois de la Houssière, bien documentée depuis quelques petites années, occasionne des dégâts aux cultures agricoles environnantes, ce qui a amené le Département de la Nature et des Forêts (DNF) à organiser les 1er et 22 décembre derniers des battues sur des parcelles publiques.
Au Grand Bois Commun, l’Organe d’Administration, interpellé par des agriculteurs confrontés à des destructions, s’est emparé de la question et a examiné plusieurs pistes dont la pose d’une clôture, qui s’est révélée tout simplement impayable.
A l’heure actuelle, le seul compromis possible entre les défenseurs de la naturalité (c’est-à-dire de la non intervention) et les partisans de l’éradication de l’espèce consiste à confier à un chasseur local, choisi sur la base de ses principes, le soin de limiter le nombre d’individus en pratiquant la chasse à l’affût qui est le mode de chasse le plus respectueux du gibier. Michel se tient d’ailleurs à disposition pour rendre compte de sa pratique et son éthique de la chasse.
Ce compromis nous laisse bien entendu avec une insatisfaction parce qu’il s’avère que l’homme qui abat le sanglier est aussi le responsable de son explosion démographique par le nourrissage artificiel, le lâchage de gibier élevé, l’éradication des prédateurs (loup, lynx), la surexploitation des forêts, la destruction progressive des habitats et du maillage écologique, etc.
Le GBC demeure engagé aux côtés de celleux qui luttent contre les dérives de la chasse : sportive, commerciale, ludique, industrielle, braconnière, de loisir. Beurk.